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LA DERMATOLOGIE

La peau est l’organe le plus volumineux du corps humain puisqu’elle représente 16 % du poids du corps et une surface de près de 2 m2. C’est un tissu souple, résistant, extensible et imperméable qui constitue une barrière protectrice vis-à-vis du milieu extérieur. Le dermatologue est le médecin spécialiste de la peau qui prend en charge les maladies de la peau mais aussi des ongles, du cuir chevelu, des muqueuses buccale et génitale. C’est aussi le spécialiste de l’esthétique de la peau. Il est qualifié pour traiter les imperfections liées au vieillissement cutané, ou les séquelles des maladies de la peau.

Quelle est la structure de la peau ?

Elle est constituée de trois couches de tissus :

  • l’épiderme, la couche superficielle.
  • le derme, couche intermédiaire.
  • l’hypoderme, couche profonde.

 

L’épiderme

L’épiderme est un tissu semi-perméable. Il est composé de trois types de cellules :

  • les kératinocytes, remplis de kératine (protéine entrant également dans la composition des cheveux et des ongles) et de lipides.
  • les mélanocytes, qui produisent la mélanine, pigment responsable de la pigmentation de la peau.
  • les cellules de langherans, qui participent à la défense immunitaire de la peau.

L’épiderme se divise lui-même en cinq couches :

  • Couche basale, la plus profonde de l’épiderme. Elle assure la régénération continue de la peau par division cellulaire : les cellules produites migrent progressivement vers les couches supérieures en subissant diverses transformations. Entre ces cellules basales s’intercalent les mélanocytes, qui produisent la mélanine.
  • Couche épineuse ou corps muqueux de malpighi, comportant 3 à 10 assises de kératinocytes qui s’aplatissent peu à peu vers la surface.
  • Couche granuleuse (stratum granulosum), composée de 3 à 5 couches de cellules aplaties contenant des grains de kératohyaline, précurseur de la kératine.
  • Couche claire (stratum lucidium), qui correspond à une phase de transition entre la couche granuleuse et la couche cornée, et dans laquelle les noyaux des cellules disparaissent.
  • Couche cornée (stratum corneum), la plus superficielle, correspondant au stade ultime de la maturation des kératinocytes, composée de cornéocytes, cellules plates anucléés (sans noyau), principalement composées de kératine. C’est la couche la plus épaisse de la peau dont nous éliminons chaque jour une partie par desquamation naturelle et normalement invisible.

Les kératinocytes issus de la couche basale migrent progressivement vers la surface de la peau. L’épiderme se renouvelle ainsi naturellement en 21 jours, ou plus rapidement en cas de psoriasis par exemple.

 

Le derme

Le derme est un tissu conjonctif dont l’épaisseur, 4 fois plus importante que l’épiderme, dépend de la localisation. Il est en effet plus épais dans le dos que sur les paupières par exemple. Il soutient l’épiderme, protège le réseau vasculaire et les fibres nerveuses. Il comporte différents types de cellules :

  • des fibroblastes (cellules qui synthétisent le collagène, les fibres élastiques et l’acide hyaluronique)
  • des histiocytes et des mastocytes, qui jouent un rôle important dans la défense immunitaire de la peau.

Le derme se divise en trois couches:

  • le derme papillaire (derme superficiel), riche en terminaisons nerveuses. Il est en relation permanente avec l’épiderme, dont il est séparé par la jonction dermo-épidermique. Il est très riche en collagène et en fibres élastiques et contient de très nombreux vaisseaux microscopiques.
  • le derme réticulaire (derme profond et moyen), est un tissu conjonctif moins dense en fibres élastiques, et de collagène, mais est le siège des principales glandes de la peau (sudoripares et sébacées) ainsi que la racine des poils et des cheveux.
  • le derme profond fait la transition avec l’hypoderme avec un réseau fibreux plus lâche, et la présence de quelques cellules graisseuses (les adipocytes).

 

L’hypoderme

L’hypoderme est un tissu adipeux situé sous le derme. Il joue plusieurs rôles:

  • protecteur, il sert d’amortisseur entre le derme et les os.
  • isolant thermique.
  • morphologique, il modèle la silhouette en fonction de l’âge, du sexe, de l’état nutritionnel de l’individu.
  • énergétique, par le stockage des graisses.

C’est au niveau du derme et de l’hypoderme que prennent également naissance ce qu’on appelle les annexes de la peau :

  • les glandes sudorales (ou sudoripares) eccrines, qui fabriquent la sueur “aqueuse“.
  • les glandes sudorales apocrines, responsables de l’odeur corporelle.
  • les glandes sébacées qui secrètent le sébum, film hydrolipidique qui protège l’épiderme.
  • les follicules pileux des poils et des cheveux, associés à une glande sébacée.
    Le derme contient également des terminaisons nerveuses responsables de la sensibilité de la peau au toucher, à la pression et à la chaleur.

Quelles sont les fonctions de la peau ?

La peau joue différentes fonctions vitales :

 

protection vis à vis du milieu externe

Elle constitue une barrière :

  • anti-infectieuse grâce aux cellules immunitaires qu’elle contient, véritables sentinelles qui repèrent et détruisent les micro-organismes présents dans la peau avant qu’ils ne provoquent une véritable infection.
  • mécanique : elle est solide, élastique résistante aux chocs et à la pression.
  • homéostatique : elle permet le maintien de la température corporelle à 37°C grâce à la transpiration et sa vascularisation, et constitue une barrière contre la déshydratation.
  • anti-UV grâce à la mélanine fabriquée par les mélanocytes, véritable parasol naturel.
  • contre les agressions chimiques et thermiques.

 

perception et sensibilité

La grande variété des récepteurs nerveux contenus dans le derme confère à la peau, une fonction sensorielle fondamentale. Ces récepteurs sensoriels répondent à différents stimuli comme le toucher, la pression, le froid, le chaud, la douleur, le prurit (démangeaisons).

 

métabolisme général :

La peau participe à

  • la synthèse de vitamine D sous l’action des rayons solaires.
  • au métabolisme des lipides en mobilisant si besoin les réserves en graisses stockées dans l’hypoderme, pour être utilisées dans d’autres tissus.
  • l’élimination de certains toxiques (médicaments).

 

rôle social :

La peau constitue une caractéristique physique propre à chaque individu.

Elle est étroitement liée à notre état psychologique car elle révèle nos émotions (rougissement des timides, par exemple) et notre santé (dermatoses dues ou aggravées par le stress) et participe à la communication entre les individus.

Qu’est ce qu’un phototype ?

La coloration de la peau, des yeux et des cheveux a permis de définir 6 types de peau ou phototypes, selon une échelle, dite échelle de phototypes de Fitzpatrick, en fonction de leur réaction au soleil.

  • phototype 1 : peau très claire, ne bronze pas, coups de soleil systématiques.
  • phototype 2 : peau très claire, bronze difficilement, coups de soleil fréquents.
  • phototype 3 : peau claire, bronze progressivement, coups de soleil occasionnels.
  • phototype 4 : peau mate, bronze bien, coups de soleil peu fréquents.
  • phototype 5 : peau foncée, bronze facilement, coups de soleil rares.
  • phototype 6 : peau noire, jamais de coups de soleil.

Ainsi, la pigmentation naturelle est le facteur essentiel de protection spontanée contre les rayons UV. C’est pourquoi les cancers de la peau prédominent chez les sujets blancs à peau claire (blonds ou roux qui ne bronzent pas ou peu), vivant au soleil. Chez les individus roux, la majorité des pigments de la peau est de la phéomélanine, rouge, et ne protège pas du soleil. Au contraire, les sujets à peau foncée ont, une très grande majorité d’eumélanine, un pigment brun qui protège efficacement contre les rayons UV.

Qu’est ce que la dermatologie ?

La dermatologie est à la fois une spécialité médicale très large, du fait du nombre élevé de maladies générales pouvant s’exprimer par des problèmes dermatologiques, et une spécialité chirurgicale puisque le domaine des compétences du dermatologue s’étend aux interventions curatives, préventives ou esthétiques des lésions dermatologiques, au premier rang desquelles les tumeurs et les cancers cutanés.

Comment se déroule une consultation ?

Comme tous les médecins, le dermatologue débute toujours sa consultation par un interrogatoire permettant de préciser les symptômes : leur date d’apparition, leur évolution, leur caractère douloureux ou prurigineux (qui occasionne des démangeaisons). Il s’intéressera également à vos antécédents personnels et familiaux. Il recherchera un facteur déclenchant telle que l’application de certains cosmétiques ou d’autres traitements locaux, de la prise de médicaments ou du contexte environnemental (exposition à des produits au cours de l’activité professionnelle ou domestique, présence d’animaux…). Il recherchera également des facteurs aggravant (l’exposition au froid, au chaud, au soleil…) ou améliorant les signes cliniques, mais aussi les différents traitements entrepris jusqu’alors et leurs effets.

Ensuite, il procèdera à l’examen physique, temps essentiel de la consultation, de la peau mais aussi des phanères (poils, cheveux, ongles) et / ou des muqueuses. Son expertise clinique permettra dans la grande majorité des cas de porter ou d’orienter le diagnostic dès la première consultation. Il pourra parfois s’aider de la dermoscopie ou de la vidéodermoscopie, ou encore avoir recours à un prélèvement de peau (biopsie cutanée) pour en faire une analyse au microscope. Enfin il recherchera d’autres signes cliniques extra-cutanés pouvant orienter vers des pathologies plus générales.

Une fois le diagnostic établi, il vous proposera un traitement intégrant les données actuelles de la médecine et les recommandations établies par les sociétés savantes. Il assurera ensuite le suivi du traitement et le lien avec votre médecin traitant ou médecin hospitalier.

Quel est le champ d’action de votre dermatologue?

Répondre aux attentes des patients

Les besoins et les attentes des patients sont nombreux en dermatologie car les dermatoses peuvent entrainer un retentissement important sur la vie quotidienne, familiale, sociale ou professionnelle et parfois sexuelle, par l’inconfort physique et/ou esthétique qu’elles provoquent. La dimension esthétique est toute aussi importante que la dimension médicale. A ce titre, nombreux sont les patients en bonne santé qui consultent uniquement leur dermatologue pour une prise en charge esthétique.

 

Le dermatologue expert de la peau à tout âge de la vie

Le dermatologue saura répondre de façon spécifique à toutes les dermatoses quelque soit l’âge du patient, que ce soit une maladie de peau que l’on peut rencontrer tout au long de la vie (urticaire, psoriasis, eczéma…), ou une maladie de peau spécifique d’une tranche d’âge de la vie :

  • le nouveau-né : les dermatoses congénitales (naevus congénital, angiomes plans, épidermolyses bulleuses, ichtyoses…) ou acquises (infections microbiennes, virales ou mycosiques…)
  • le nourrisson et l’enfant : les éruptions fébriles (varicelle, rougeole, exanthème subit, Syndrome pied-main-bouche), la dermatite atopique, l’hémangiome, les molluscums contagiosums, les verrues
  • l’adolescent: l’acné, les vergetures…
  • la personne âgée : les dermatoses bulleuses, les ulcères de jambes, les cancers de peau (carcinomes, mélanome), les dermatoses carentielles ou iatrogènes (liées à l’introduction d’un médicament).

 

Le vaste champ de compétences médicales

Le dermatologue est l’expert de la peau. Voici une liste non exhaustive des pathologies que peut prendre en charge votre dermatologue :

  • Les tumeurs de la peau :
    • bénignes : les naevi (grains de beauté), les kératoses séborrhéiques, les fibromes, les neurofibromes, les adénomes sébacés…
    • les lésions pré-cancéreuses (kératoses actiniques).
    • les cancers de la peau (carcinomes baso-cellulairess, carcinomes spino-cellulaires ou épidermoïdes, mélanome, carcinome neuroendocrine, lymphome cutané…).

    Il est aussi le spécialiste de la prévention solaire.

  • les maladies infectieuses de la peau liées à :
    • des bactéries (impétigo, lymphangite, érysipèle, furoncle, abcès…).
    • des champignons ou mycoses (candidoses ou dermatophyties) atteignant la peau, les muqueuses, le cuir chevelu et les ongles.
    • des parasites (gale, poux).
    • des virus (herpès buccal ou génital, zona, varicelle, VIH, verrues, molluscum contagiosum…)
  • les maladies inflammatoires de la peau telles que l’eczéma de contact et la dermatite atopique, l’acné, l’urticaire, la dermite séborrhéique, la rosacée, le psoriasis, le lichen plan, les maladies bulleuses…
  • les troubles de la pigmentation de la peau : les taches blanches (vitiligo) et les taches brunes (nævus, pigmentations liées au soleil, au statut hormonal, post inflammatoires ou génétiques …).
  • les maladies congénitales ou génétiques de la peau telles les épidermolyses bulleuses congénitales, les ichtyoses ou la neurofibromatose et les autres maladies rares.
  • les réactions de la peau aux médicaments (toxidermies).
  • les maladies du cuir chevelu et des cheveux  (la pelade, l’alopécie androgénetique, les chutes de cheveux…) ou la localisation au cuir chevelu de certaines dermatoses (l’eczéma, le psoriasis, le lichen, le lupus…).
  • les maladies des ongles telles que les localisations unguéales de certaines dermatoses (eczéma, psoriasis, lichen, réactions médicamenteuses…), les localisations aux ongles de maladies osseuses (excroissances osseuses…), les ongles incarnés ou anomalies des ongles post traumatiques, et les tumeurs bénignes (naevus, kyste mucoïde, tumeur glomique…) ou malignes des ongles…
  • les maladies de la muqueuse buccale comme l’herpès labial et buccal, les localisations buccales des dermatoses (lichen, pemphigus, pemphigoïde bulleuse, toxidermies…), les lésions pré-cancéreuses.
  • les maladies des muqueuses génitales telles que les mycoses, les infections sexuellement transmissibles (uréthrites, condylomes, herpès, syphilis, VIH) ou encore les localisations génitales de certaines dermatoses (psoriasis, lichen, réactions médicamenteuses…).

 

Le dermatologue au cœur du système de soin

Le dermatologue est au cœur du diagnostic et du traitement des maladies de la peau. Il est sans cesse en lien avec d’autres professionnels de santé :

  • L’anatomopathologiste pour l’analyse des biopsies cutanées et des lésions dont il a pratiqué l’exérèse.
  • Le dermatologue hospitalier pour la prise en charge diagnostique et/ou thérapeutique d’un cas complexe ou la réalisation d’un traitement particulier qui ne peut se faire en ville.
  • Un confrère d’une autre spécialité en cas d’atteinte d’autres organes,
  • Le médecin généraliste pour le suivi.
  • L’infirmière pour les soins.

 

Le dermatologue chirurgien

Votre dermatologue est un spécialiste qui est régulièrement amené à pratiquer des interventions de petite chirurgie pour retirer des lésions bénignes ou cancéreuses. Ces exérèses chirurgicales sont parfois précédées d’une biopsie cutanée qui permet de confirmer la nature cancéreuse dans le cas de lésions suspectes, avant de procéder à une intervention plus importante. En fonction de la taille et de la localisation de la lésion à retirer, il pourra vous orienter vers un confrère, chirurgien plasticien ou ORL.

 

Le dermatologue expert de votre esthétique

Votre dermatologue a acquis des compétences pointues au cours de ses 4 années de spécialisation hospitalo-universtaire, complétées par des formations continues, tant dans le domaine de la dermatologie médicale qu’esthétique, pour répondre au mieux à votre demande. En matière d’esthétique, Il est formé pour répondre tout particulièrement à votre cas, que ce soit pour un préjudice esthétique ou pour des séquelles causées par une maladie de peau (cicatrices d’acné…), pour ralentir les effets du vieillissement cutané (taches, rides, relâchement cutané…) ou pour répondre à un besoin spécifique (épilation, détatouage, transpiration excessive…).

Il a pour ce faire de nombreuses techniques à sa disposition :

  • Injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique pour le traitement des rides.
  • Peelings pour améliorer la texture de la peau, le teint, atténuer les pigmentations, les rides, les cicatrices…
  • Lasers: épilatoires (alexandrite, Nd Yag), vasculaires (colorant pulsé, KTP, Nd yag), pigmentaires (alexandrite, Nd Yag ou KTP QS-switched), de relissage ou photorajeunissement (CO2, Nd Yag).
  • Lampes LED : c’est une méthode douce et progressive qui peut accompagner les différentes techniques esthétiques plus agressives pour potentialiser leurs effets ou atténuer leurs effets secondaires. Elles donnent également des résultats encourageants mais le plus souvent modérés dans certaines indications (vergetures, cicatrices, effet tenseur et coup d’éclat, acné…).